Mimose

Batteur

Alias le « GROS » il passe son temps à taper sur ses tambours quand on cause : alors ça énerve !!!

Une photo dédicacée de Krazucki accrochée au mur de l’entrée côtoie l’affiche officielle de la campagne présidentielle de Marchais en 1981. C’est la première chose que l’on voit lorsque l’on pénètre dans l’antre de ce pilier, et pas seulement de comptoir, des Prouters. Une fois passé l’amas de canettes vides de Valstar qui s’accumule dans le vestibule, on accède au living-room, où se situe, trônant au beau milieu des détritus, la batterie.

Mimose

Il en joue, au grand plaisir de ses voisins, du réveil au coucher (soit de quatre heure de l’après-midi à quatre heure du matin). Professionnalisme et virtuosité sont les qualificatifs qui viennent en premier (après bourrin, bouratche, ou encore défonceur de tympans), pour décrire ce batteur de talent. L’image la plus parlante en est très certainement celle d’une machine à laver bloquée sur essorage. Comme le dit Thierry, le chanteur, « à force de branlotter ses baguettes, ça rend sourd ».

Mimose

« Un bon socialiste est un socialiste mort. » On retrouve dans cette sentence définitive, digne du grand Custer, toute la finesse et la subtilité de Mimose. Sorte de dinosaure précambrien voir préthorezien, il adhère dès l’âge de 7 ans aux Jeunesses communistes. À 11 ans, trouvant que celles-ci suivent une ligne trotsko-titiste, il entre au Parti comme on entre en religion. Dès lors, ce moine-soldat de la révolution prolétarienne sera de tous les combats pour l’émancipation ouvrière.

Mineur de fond à 14 ans, il adhère à la CGT. Il refusera, à la même époque, de se mêler à la révolte petite-bourgeoise de mai 68, vociférant contre ces adolescents boutonneux, anarchistes imbéciles et traîtres maoïstes. Toujours défenseur de l’orthodoxie communiste, dans la droite ligne tracée par le grand camarade Staline, il n’hésite pas à rentrer à la RATP où le Parti à besoin de lui. Depuis, cet éternel militant est unanimement respecté par ses pairs. Même si certains, jaloux de ce grand homme, le critiquent vertement : « C’te feignasse n’est entrée à la RATP que pour glander 32 heures par semaine. »

Bref il ne sait que choisir entre bière et punk et casquette ricard.

Mimose

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