Que les Prouters puissent avoir eu l’insigne honneur de compter parmi leurs membres un tel homme frôle l’hérésie. Car autant ce groupe, par ces textes – difficilement compréhensibles certes –, est empli de haine envers ces classes martyrisées que sont les patrons ou les flics, haine confinant au racisme – voir « les policiers sont les victimes du racisme de la part des jeunes des cités » (les médias) – autant Karl est empli de bonté et de sagesses. Car cet homme est philosophe, stoïque et ascète, adepte de la piété et de la quiétude, et non-violent devant l’Éternel.
Symbole de paix et esprit de tolérance, il trouvait et trouve encore son inspiration à la lecture des textes sacrés et des philosophies orientales, si présents dans sa douce et pacifique Malgachie natale. De son surnom Rako le Sage, à ne pas confondre avec Rocco le Pieu, Karl, descendant des lémuriens et des Ulis, cité aux mille ashrams, venait prêcher la bonne parole à ces êtres sans foi ni foie. Mais, malgré ses efforts surhumains à se faire entendre de ces dépravés dans ce fouillis sonore qui leur tenait lieu de hammam, il ne réussit à les raccompagner dans le droit chemin. Alors, il les quitta, piteux et dépité de n’avoir accompli sa sainte mission.
Aujourd’hui encore, il continue à porter ses enseignements de paix et de tolérances aux endroits les plus glacés et rébarbatifs à toute morale : ainsi est-il devenu prêtre ouvrier au sein d’une startdown, ne gardant de son passage dans les Prouters qu’une affiliation à une association corporatiste et définitivement has been.